Préparer le déconfinement … l’autre urgence actuelle des entreprises
Depuis l’apparition du COVID-19 sur le territoire Français, les entreprises sont au ralenti, voire à l’arrêt. On compte aujourd’hui près de 700.000 entreprises de toute taille temporairement à l’arrêt dans l’Hexagone. Seuls 10 % des salariés sont en activité.
Après avoir mis en œuvre tous les dispositifs possibles -quand cela était possible- pour protéger ses collaborateurs, mis en télé-travail ou au chômage partiel tous les salariés pour un confinement et actionner le plan de continuité d’activité (PCA), les entreprises doivent maintenant impérativement réfléchir à la réintégration.
La date REELLE de sortie du déconfinement est inconnue à ce jour, malgré l’allocution du Président de la République du 13 avril. Il en est de même pour les méthodes de sortie… Beaucoup d’inconnues dans une équation difficile à résoudre, et pourtant, il est impératif de préparer le déconfinement dès à présent car l’enjeu est de redémarrer les activités de production ou de sièges sociaux dans les meilleures conditions possibles. Cette responsabilité repose pour l’essentiel sur les équipes en charge de l’environnement de travail (des services généraux ou du facility management) en étroite collaboration avec les services RH et la direction générale.
Les services dits d’environnement de travail sont d’ailleurs en première ligne depuis le début de cette crise. Ils ont géré les mesures de confinement, de suspension des activités, de télétravail et des moyens logistiques ou matériels pour assurer au maximum la continuité opérationnelle des entreprises durant cette période inédite. Aujourd’hui, elles doivent anticiper et maitriser le déconfinement en prenant en compte toutes les dimensions que cette crise a imposé : la protection sanitaire, le confort des salariés mais aussi la productivité donc de la performance de sa propre entreprise, de son propre site…
Il est intéressant de s’inspirer de la méthode du déconfinement des entreprises de Chine, premier pays sorti du confinement. Mais cela ne suffira pas… car nous en sommes en France et chaque entreprise est différente de par son activité, la diversité de sa population, de sa culture mais également des réglementations en vigueur en droit social ou droit des sociétés.
Une première évidence s’imposera de façon inévitable pour anticiper ce déconfinement. Il faudra s’approvisionner en matériels de protection et d’hygiène pour les salariés. Près d’un tiers des entreprises estime, depuis l’apparition du virus, ne pas avoir disposé de quantité suffisante de masques, de gants et de gel hydroalcoolique, nécessaires pour maintenir l’activité quand cela était nécessaire, tout en respectant les règles sanitaires et de distanciation sociale.
Pour éviter cet écueil, quelle que soit la date de démarrage, il est impératif de commander tous ces matériels de protection dès à présent, en y rajoutant les thermomètres de prise de température pour les entreprises qui souhaitent protéger au maximum ses collaborateurs.
Là encore, une question s’impose : faudra-t-il demander aux salariés de prendre leur température à leur domicile avant de venir travailler ? Ou faut-il que les entreprises s’équipent de thermomètres/caméras à infrarouge ?
Les entreprises devront également s’interroger sur l’organisation du travail. Comment réorganiser les espaces de travail pour respecter les distanciations sociales ? Redéfinir donc toute la signalétique des espaces ? Fermer ou réduire les salles de réunion ? Reconfigurer les open spaces et revoir les espaces de flexoffice ?
Après une désinfection totale et un nettoyage à fond des sites, il faudra procéder à l’intégration progressivement des services internes (restauration d’entreprise, accueil des visiteurs, …), des collaborateurs, des prestataires… Comment les intégrer progressivement et surtout sur quels critères ? Les services supports en priorité ? … ne pas intégrer tous ceux qui peuvent télé-travailler ?
Les services dits d’environnement de travail sont d’ailleurs en première ligne depuis le début de cette crise. Ils ont géré les mesures de confinement, de suspension des activités, de télétravail et des moyens logistiques ou matériels pour assurer au maximum la continuité opérationnelle des entreprises durant cette période inédite. Aujourd’hui, elles doivent anticiper et maitriser le déconfinement en prenant en compte toutes les dimensions que cette crise a imposé : la protection sanitaire, le confort des salariés mais aussi la productivité donc de la performance de sa propre entreprise, de son propre site…
Il est intéressant de s’inspirer de la méthode du déconfinement des entreprises de Chine, premier pays sorti du confinement. Mais cela ne suffira pas… car nous en sommes en France et chaque entreprise est différente de par son activité, la diversité de sa population, de sa culture mais également des réglementations en vigueur en droit social ou droit des sociétés.
Une première évidence s’imposera de façon inévitable pour anticiper ce déconfinement. Il faudra s’approvisionner en matériels de protection et d’hygiène pour les salariés. Près d’un tiers des entreprises estime, depuis l’apparition du virus, ne pas avoir disposé de quantité suffisante de masques, de gants et de gel hydroalcoolique, nécessaires pour maintenir l’activité quand cela était nécessaire, tout en respectant les règles sanitaires et de distanciation sociale.
Pour éviter cet écueil, quelle que soit la date de démarrage, il est impératif de commander tous ces matériels de protection dès à présent, en y rajoutant les thermomètres de prise de température pour les entreprises qui souhaitent protéger au maximum ses collaborateurs.
Là encore, une question s’impose : faudra-t-il demander aux salariés de prendre leur température à leur domicile avant de venir travailler ? Ou faut-il que les entreprises s’équipent de thermomètres/caméras à infrarouge ?
Les entreprises devront également s’interroger sur l’organisation du travail. Comment réorganiser les espaces de travail pour respecter les distanciations sociales ? Redéfinir donc toute la signalétique des espaces ? Fermer ou réduire les salles de réunion ? Reconfigurer les open spaces et revoir les espaces de flexoffice ?
Après une désinfection totale et un nettoyage à fond des sites, il faudra procéder à l’intégration progressivement des services internes (restauration d’entreprise, accueil des visiteurs, …), des collaborateurs, des prestataires… Comment les intégrer progressivement et surtout sur quels critères ? Les services supports en priorité ? … ne pas intégrer tous ceux qui peuvent télé-travailler ?
Pour la restauration collective, l’enjeu est de revoir intégralement toute la logistique en collaboration avec le prestataire : le nombre maximum de convives à recevoir tout en évitant de l’attente, l’organisation précise de l’espace et des tables avec la distance respectant les mesures barrières, le mode de service, l’emballage de tous les mets et des couverts, …
Quelle communication pour informer et rassurer les salariés au moment du déconfinement ? Les informations devront être préparées minutieusement pour les présenter avec précision au CSE et à tous les salariés le moment venu. La communication sera probablement personnalisée en fonction des critères de réintégration des collaborateurs.
Toutes ces problématiques sont loin d’être secondaires, elles seront le socle d’un redémarrage efficace des activités et d’un nécessaire sentiment de confiance auprès des équipes. Les entreprises n’ont jamais été confrontées à un tel scénario de crise, et les retours d’expérience sont insuffisants pour ne pas faire courir un risque de rupture opérationnelle. C’est dire l’ampleur de la responsabilité qui incombe aux directions de l’environnement de travail.
Service souvent méconnu, l’environnement de travail est un secteur financièrement et socialement important pour l’économie française puisqu’il représente en 2020 un marché de 204 milliards d’euros et génère plus d′un million d′emplois directs, non délocalisables (Etude « Odyssée d’une profession : directeurs de l’environnement de travail 2020″ publiée prochainement)
L’environnement de travail est une profession qui a su s’adapter avec agilité, créativité et réactivité à cette crise inédite pour accompagner les entreprise et ses salariés. Demain, elle saura anticiper et être au cœur des nombreuses transformations (sociale, sanitaire, économique…) que les entreprises devront vivre inéluctablement dans ce qu’il convient désormais d’appeler, le monde d’après…
Toutes ces problématiques sont loin d’être secondaires, elles seront le socle d’un redémarrage efficace des activités et d’un nécessaire sentiment de confiance auprès des équipes. Les entreprises n’ont jamais été confrontées à un tel scénario de crise, et les retours d’expérience sont insuffisants pour ne pas faire courir un risque de rupture opérationnelle. C’est dire l’ampleur de la responsabilité qui incombe aux directions de l’environnement de travail.
Service souvent méconnu, l’environnement de travail est un secteur financièrement et socialement important pour l’économie française puisqu’il représente en 2020 un marché de 204 milliards d’euros et génère plus d′un million d′emplois directs, non délocalisables (Etude « Odyssée d’une profession : directeurs de l’environnement de travail 2020″ publiée prochainement)
L’environnement de travail est une profession qui a su s’adapter avec agilité, créativité et réactivité à cette crise inédite pour accompagner les entreprise et ses salariés. Demain, elle saura anticiper et être au cœur des nombreuses transformations (sociale, sanitaire, économique…) que les entreprises devront vivre inéluctablement dans ce qu’il convient désormais d’appeler, le monde d’après…
Latifa HAKKOU
Secrétaire Générale de l’ARSEG (Association des Directeurs de l’Environnement de Travail)
Secrétaire Générale de l’ARSEG (Association des Directeurs de l’Environnement de Travail)